Montréal, le 24 août 2022. – La naissance du Café de l’octet est un résultat indirect de la discrimination exercée dans le milieu technologue. Ce milieu, qui se dit pourtant ouvert aux différences de toute sortes, est en fait miné par la perception que les jeunes connaissent bien la technologie, mais que les gens deviennent incompétents quand ils ont plus de 40 ou 50 ans.
«Regardez des photos de Apple ou de Facebook et comptez les têtes grises! Il y en a très peu » s’exclame Stéphanie Savard, une des membres fondatrices du Café de l’octet. Elle poursuit «J’ai occupé des postes importants en technologies à Montréal, mais aussi à San Francisco. Je n’avais jamais eu de la difficulté à trouver de l’emploi depuis le début de ma carrière. Mais à quarante ans, c’est devenu soudainement très difficile » De fait, à 50 ans, madame Savard ne trouvait plus d’emploi dans son domaine. Avec des obligations financières et un loyer à payer, elle s’est retournée rapidement vers le camionnage. «Je pensais faire ça pendant six mois, le temps de me retrouver quelques chose ». La parenthèse aura finalement durée huit ans.
« Je voyais autour de moi plusieurs de mes anciens collègues dans la même situation que moi. Je me disais qu’avec tous les besoins dans le domaine informatique, il devrait bien y avoir un moyen d’utiliser notre expertise » explique Stéphanie.
Yanik Crépeau était un se ses collègues. Il y avait une bonne dizaine d’année que monsieur Crépeau n’avait plus d’emploi en informatique. Programmeur de talent, il était néanmoins dans l’impossibilité de trouver un poste. «Quand Stéphanie est venue me voir pour fonder une coopérative, j’ai accepté » explique Yanik. « Ça me permettait d’utiliser mon expertise pour aider les gens »
La Coopérative de solidarité de l’octet, qui exploite le Café, a également pour objectif de « permettre aux travailleurs du secteur des technologies victimes de discrimination à l’emploi d’avoir accès à un emploi et ainsi de partager leurs connaissances et leur capacité», c’est comme ça que Yanik a pu démontrer son expertise en pratique et a finalement retrouver un emploi permanent en avril dernier.
«L’histoire de Yanik est une inspiration » explique madame Savard « C’est la démonstration que quand les gens ont l’occasion de démontrer ce dont ils sont capables, les opportunités se créent. Funeraweb nous avait approché pour les aider à assister leurs clients pendant les fins de semaine. Mais après quelques semaines, ils étaient tellement impressionnés par la qualité du travail de Yanik qu’ils m’ont demandé la permission de l’engager »
Des personnes de tout âge viennent maintenant tous les jours demander de l’aide au Café de l’octet. «Il y a cette perception que c’est les vieux qui ont de la difficulté avec les outils numériques, mais à chaque jour, j’aide des gens de tout âge. Dans la soixantaine. c’est vrai, mais fréquemment aussi des adolescents et des jeunes adultes » explique Stéphanie Savard qui aide les gens sur place au Café de l’octet. « Les gens se sentent en confiance au café. Ils ne se sentent pas jugés, ce qui leur permet de formuler leurs questions à leur rythme.
La Coopérative de solidarité de l’octet est une organisation sans but lucratif qui exploite le Café de l’octet bavard au coin des rue Sherbrooke et St-Denis à Montréal.
-30-
Source:
Stéphanie Savard
514.281.1115 poste 23
info@octet.coop